Kody

Kody

Âge

45

Fonction

Comédien, Humoriste

Études

UCL, Ephec

Loisirs

Réfléchir au sens profond de ma vie (rires)… Si j’avais encore du temps, je voudrais redécouvrir la Californie, Los Angeles et toutes ces villes mythiques du cinéma.

Qui êtes-vous ?

Du haut de mes 39 ans, je suis un ado qui cherche obstinément sa place dans ce monde, portant inlassablement sur son dos, son arme la plus efficace : l’humour ! Je suis un comédien, un humoriste au ton désinvolte, pertinent, cynique et empli d’autodérision ! Je suis quelqu’un de simple qui chérit plus que tout la liberté. Pour moi, la liberté, c’est l’absence de barrières matérielles ou mentales. Je déteste tout ce qui contribue à réduire une personne, je ne supporte pas les étiquettes, les clichés, les stéréotypes.

Quel est votre parcours ?

Je suis né à Schaerbeek, j’ai 7 frères et sœurs. J’ai grandi dans le Brabant wallon où j’ai réalisé mes études primaires (à l’Ecole de la Paix de Rhode-Saint-Genèse) et secondaires (au Cardinal Mercier de Braine-l’Alleud). Par la suite, j’ai obtenu un diplôme en Sciences-Po (UCL) et un autre en Commerce Extérieur (Ephec). Plus jeune, j’étais d’une timidité maladive. Je voulais m’en débarrasser, alors j’ai suivi les cours d’Art et d’expression de l’école. Les résultats n’ont pas tardé. En classe, je participais plus spontanément et même je racontais des histoires qui ne laissaient pas mes copains indifférents. Ils me voyaient en politicien machiavélique ou en acteur déjanté. Le plus incroyable, c’est que j’adorais réveiller toutes ces émotions chez les gens ! J’ai continué : à l’UCL, j’ai fait partie de la revue de la faculté, lors des mariages des copains, je préparais des discours comiques qui plaisaient énormément... C’est devenu évident que je voulais être comédien et vivre de ce métier. Après l’Ephec, j’ai donc décidé de me lancer. Dans le show bizz, les réseaux sont super importants. Moi, je ne connaissais personne dans ce milieu, alors pour rencontrer du monde j’ai enregistré avec deux potes un pilote dans lequel nous racontions des histoires africaines. C’est en faisant circuler ce pilote que je suis tombé sur mon producteur de l’époque ! Il m’a proposé d’assurer la première partie du spectacle d’Alexis (I have a dream !) dont il s’occupait également. Ce n’était que 15 minutes, mais pour moi, c’était le Jackpot ! En participant à divers festivals, en Belgique et en France, je suis parvenu progressivement à augmenter mon temps de parole. Jusqu’à me retrouver au sein de la Team ‘The King of Comedy’. Une expérience incroyable que j’ai partagée notamment avec Alex, Walter…Plus tard, j’ai animé sur Radio Vivacité « Les enfants de chœurs » et le « Belgium Comme Eddy Show » à la TV RTBF. Et enfin, il y a eu mon premier spectacle solo : ‘My way’.

Quelle valeur ajoutée pensez-vous apporter à la société/votre entreprise en tant que professionnel africain ?

J’aimerais qu’en me voyant les africains puissent être convaincus qu’il est possible de percer dans le monde de l’audiovisuel ! Je veux montrer la diversité de notre société, balayer les stéréotypes: non, je ne viens pas des quartiers mal aisés de Bruxelles, oui, j’ai fait des études supérieures, oui, je suis humoriste, non, les rôles proposés aux minorités visibles ne doivent pas uniquement être des rôles de caïds des banlieues mal famés de Bruxelles ou de Paris ! Et oui, je mime et parodie Jean-Paul Belmondo, Jean-Claude Van Damme, Céline Dion et Milène Farmer ! C’est un acte militant, une décision consciente pour détourner les clichés, pour dire que c’est possible d’imiter n’importe qui, même avec ma couleur !

Quelles attentes restent encore à combler, quels sont vos projets, ou vous voyez-vous dans 5, 10, 20 ans ?

Mon rêve d’enfant est de tourner un film d’époque avec Robert De Niro et Glenn Close!(rires) Je veux être un acteur de Hollywood et donner la réplique à Eddy Murphy dans un film comme ‘Le flic de Beverly Hills’ ! Je veux y croire et ne me mettre aucune limite! …A 60 ans, je m’imagine en Ministre de la culture en RD Congo! (seconds rires) Et à 80, je partagerai mon temps entre ma quête de la sagesse dans ma ferme de l’Équateur et l’exploration du reste du monde à la recherche des plus folles expériences !

Quels conseils, mises en garde donneriez-vous à un jeune (africain) qui ferait le choix de se lancer dans votre filière ?

Il ne faut pas se mettre des barrières. Il faut aller vers l’autre et lui dire ce que tu (re)cherches, ce que tu veux ! C’est important de rencontrer des gens qui ont le même centre d’intérêt et de s’enrichir à leur contact. Talent et travail est la combinaison indispensable pour se faire remarquer dans ce métier. Et avec les outils multimédias actuels, c’est d’autant plus accessible. Faire une école d’art est toujours utile, mais je pense surtout que chacun a sa route et ses opportunités.

Avez vous des contacts professionnels avec l'Afrique? Envisagez-vous un retour a court moyen ou long moyen ?

Depuis 2014, je parraine Toseka, le festival d’humour à Kinshasa. Durant 3 jours, Kinshasa est la capitale du rire et de l’humour et des talents y viennent d’autres pays d’Afrique et même d’Amérique. Je porte un regard très positif sur ce festival et je suis très fier quand je vois que des jeunes qui ont suivi les ateliers du festival remportent la coupe d’Afrique du rire. Cette année le festival se fera uniquement avec des artistes locaux et en Lingala. L’année prochaine, on revient aux Internationaux.

Quels sont les personnalités qui vous ont servi d'exemple dans votre parcours professionnel ?

Sans hésitation, Eddy Murphy, Louis de Funès, Gad Elmaleh, Jamel Debbouze !

Actualité

Je reprends avec l’équipe ‘Le Grand Cactus’ à la rentrée. Je présente aussi mon deuxième spectacle ‘A vendre’ un peu partout en Belgique. Côté cinéma, j’ai tourné dans ‘Comment j’ai rencontré mon père’, de Maxime Motte avec François-Xavier Demaison Eliott Berthet et Isabelle Carré Ava Berthet. Le film est sorti début juin et ce mois d’aout, je tourne deux films,  ‘Ma Reum ‘ le long-métrage de Frédéric Quiring et ‘La fine Equipe’ une comédie de Ismael Saïdi.