Eddy Kiaku

Fonction

Avocat pénaliste

Études

Universite Libre de Bruxelles, Droit

Loisirs

J’adore mon travail! Mais j’aménage du temps pour veiller à la formation et l’éducation de mes enfants : c’est une priorité pour moi ! Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais j’ai longtemps pratiqué des sports de contact. Les bouquins d’histoire restent une passion actuelle. J’ai lu les biographies de Poutine, Sarkozy, du général de Gaulle…

Qui êtes-vous ?

Mon nom complet est Eddy-kenneth Kiaku. Je suis d’origine congolaise et papa de trois enfants (un garçon de 8 ans et deux jumelles d’à peine 5 ans). Inscrit au barreau depuis 2005, spécialisé en droit pénal et droit pénal des affaires, je travaille au sein d’un cabinet d’avocats multidisciplinaires situé à Bruxelles.

Quel est votre parcours ?

Je suis né à Kinshasa, mais j’ai passé une grande partie de mon enfance entre Paris, Orléans et Bruxelles. Tout un temps, j’ai été scolarisé à l’internat de Nivelles. A cette époque, j’ai connu une période assez chahutée, fait plusieurs rencontres plus ou moins…décalées. Cela ne m’a pas empêché d’obtenir mon diplôme d’études secondaires et d’achever des études de droit à l’Université Libre de Bruxelles. J’ai décroché mon premier emploi dans une étude d’huissier de justice à Uccle. J’y suis resté une année avant de rencontrer mon mentor, l’avocat qui m’a aidé à réaliser que je voulais être avocat pénaliste et plaider en Cours d'Assises. Mes tous premiers clients étaient des membres de bandes urbaines et défendre ces dossiers a incontestablement contribué à forger ma réputation de professionnel du droit. Plus tard, j’ai également fait partie d’Avocats du monde qui défend les prisonniers d’opinion, notamment dans les pays du Maghreb.

Quelle valeur ajoutée pensez-vous apporter à la société/votre entreprise en tant que professionnel africain ?

J’ai un peu de mal à répondre à cette question sans avoir l’impression d’être prétentieux. Ce que j’espère réaliser, c’est d’ouvrir, sinon baliser, une sorte de chemin à la génération d’avocats qui me suit. Avec d’autres confrères, nous déplorons totalement l’image négative qui peut circuler à propos de l’avocat africain. Certains le décrivent comme incompétent, pas sérieux, pas concentré…Ce n’est pas du tout exact ! Bien sûr, il y en a qui sont comme cela, tout comme il existe des professionnels adeptes de l’effort minimum dans tous les domaines de la vie, indépendamment de l’origine raciale. La vérité est que l’avocat africain - tout comme celui issu de l’immigration - qui évolue en Belgique est confronté à des difficultés supplémentaires qui peuvent mettre à mal son insertion dans le monde du barreau, des difficultés et des expériences de vie qui pourraient peut-être le rendre moins compétitif, mais cela n’a rien à voir avec ses aptitudes et ses compétences professionnelles.

Quelles attentes restent encore à combler, quels sont vos projets, ou vous voyez-vous dans 5, 10, 20 ans ?

Mes projets restent encore à définir tant en Europe qu'en Afrique ou dans le reste du monde. En fait, je n’ai pas vraiment envie de me projeter si loin ! Je suis content de ce que j’ai aujourd’hui. Je suis content de pouvoir profiter de la dynamique positive dans laquelle je me trouve actuellement ! Une dynamique de compétition quotidienne avec toutes les difficultés qui y sont attachées, mais qui m’apporte une immense satisfaction lorsque j’atteins mon objectif.

Quels conseils, mises en garde donneriez-vous à un jeune (africain) qui ferait le choix de se lancer dans votre filière ?

Aux jeunes qui veulent devenir avocat, je leur dirais de toujours chercher à produire un travail de qualité. J’entends par là de terminer ce qui a été commencé, de se montrer rigoureux et compétent. La compétence est un état d’esprit. Tu peux être compétent à un moment donné et ne plus l’être ensuite : c’est ton état d’esprit qui a changé ! Un homme - dont je ne dévoilerai pas le nom - a dit un jour : « Quand on est compétent, on n’a plus de couleur ». Je crois en cette réflexion. Obama est un super exemple parce que dans le job qui lui a été confié, à savoir la gestion de son pays, il s’est montré à ce point compétent que la majorité confondue, noirs, blancs, jaunes, rouges… a voté deux fois pour lui !

Avez vous des contacts professionnels avec l'Afrique? Envisagez-vous un retour a court moyen ou long moyen ?

En effet, depuis quelques années, j’ai pas mal de contacts en Afrique. Sans trahir le secret professionnel, je me limiterai à dire que je conseille quelques clients en tant que consultant hors contentieux.

Quels sont les personnalités qui vous ont servi d'exemple dans votre parcours professionnel ?

Mon grand-père et mon père sont des modèles pour moi. Mon grand-père a été un pionner dans le transport routier, un des premiers à avoir su développer un commerce rentable dans ce domaine ! Mon père quant à lui est un véritable battant, de ceux qui ne restent jamais à terre plus qu’une seconde. Il a vécu milles vies!! Les classiques, Mandela et Obama dont j’admire la sérénité et l’éloquence…et aussi des non africains étant passionné d'histoire, j'y puise mon inspiration.